Participation à la dictée ELA
En lien avec le cross solidaire du mercredi 20 octobre, et pour soutenir l'association ELA, des élèves de 4èmes et 3èmes, en cours de Français, ont participé à la dictée ELA, intitulé "la gymnastique des mots" écrite par Henri le Tellier, qui avec les mots fait des ponts entre l'orthographe et le sport.
Voici cette dictée ELA. A vos stylos pour vous y essayer, comme nos élèves !
"Vous je ne sais pas, mais moi, j'ai toujours eu du mal avec attraper, l'orthographe du mot. A cause de la trappe sans doute. Le mot colline aussi me donne du mal, le monticule, pas le prénom. Bizarrement, je n'ai aucun mal avec le mot labyrinthe. Bien sûr, on pourrait s'astreindre à connaître les mots par cœur, mais même le mot phonétique ne s'écrit pas de façon phonétique.
Je ne suis pas un enfant de choeur : je sais ce que maîtriser l'orthographe comporte d'avantages. Le correcteur orthographique se fait cueillir aisément : en l'absence de repères, si cet idiot ne reconnaît pas le contexte, un peu d'ambiguïté suffit pour l'égarer. Ainsi dans la phrase précédente, pour repère, qu'on pourrait écrire repaire.
Si l'écriture était un corps que serait la faute d'orthographe ? Sans doute pas une maladie, mais plutôt une hésitation dans le mouvement, un trébuchement. Il faudrait se muscler, s'assouplir, et tenter d'écrire sans faute deviendrait une gymnastique.
En écrivant cette dictée, en multipliant « les chausse-trapes »-diable, encore un mot difficile-, j'invente un monde de mots où la langue n'est pas notre ennemie, mais où elle joue à cache-cache avec nous. Dans cette course de haies composées pour vous , chacun peut sauter ou tomber, sans jamais se sentir handicapé, diminué, humilié.
Certains mots sont debout, dressés contre nous ? Transformons cette bataille en jeu, ne craignons jamais la défaite. J'aimerais que, comme dans la vie où nous devons nous entraider, ce soit ensemble, solidaires, que nous triomphions d'elle."